L’histoire de l’amiante s’échelonne sur 3 siècles
L’amiante, aussi appelé ‘’or blanc’’ fut découvert au Québec à la fin du 19ème siècle. La première mine a été inaugurée en 1879 au nom de la mine Murphy à Thedford-Mines. Ensuite une autre mine a été découverte en Asbestos et elle est devenue opérable en 1881. Au 20ème siècle, l’amiante est devenue une industrie prospère et générait des gains considérables pour le Québec. Dans les années 30, la Grande-Bretagne fut le premier pays à adopter une règlementation sur l’empoussièrement des usines de l’amiante après qu’un premier diagnostique de cancer relié à l’amiante a été documenté. La Grande-Bretagne classe, alors, l’amiantose parmi les maladies professionnelles indemnisables. Dans les années 40, les États-Unis lui empiètent le pas, ils édictent une réglementation sur l’empoussièrement des usines en 1949. Ceci a créé du remous au Québec, et du 13 février au 23 juin 1949, une importante grève générale illégale de l’amiante éclatait aux seins des travailleurs des mines Asbestos et Thetford-Mines. Ils réclamaient de meilleurs salaires, une participation à la gestion des entreprises et une protection contre la poussière d’amiante sur les lieux de travail. Fin juin, début juillet 1949, la grève prenait fin et s’est soldée par une maigre augmentation de salaire, sans adoption de mesures afin de protéger les travailleurs des poussières de l’amiante comme est le cas aux États-Unis et en Grande Bretagne.C’est seulement en 1975, que l’industrie adoptera des règles pour une manipulation sécuritaire de l’amiante au Québec. Suite à la grève des employés de Thetford-Mines affiliés à la CSN survenue à la même année.
En 1978, l’amiante est déclaré produit cancérigène par une résolution de la communauté européenne. Pendant ce temps au Québec, la Société nationale de l’amiante du gouvernement du Québec, voit le jour. Elle a pour mission de participer à l’exploitation et la transformation de l’amiante au Québec, ainsi que de trouver de nouveaux débouchés commerciaux.
Au début des années 90, le Québec devient le seul producteur d’amiante au Canada puisque la Colombie-Britannique et Terre-Neuve & Labrador ont fermé leurs mines. Le 26 décembre 1996, la France devient le huitième pays à interdire l’utilisation de l’amiante sur son territoire. En 1999, Royaume-Uni lui empiète le pas et l’Union européenne annonce qu’à compter de 2005, l’utilisation de l’amiante sera interdite sur l’ensemble de son territoire.
Le 21ème siècle débute avec beaucoup de controverses au Québec au sujet de la production et de l’exportation de l’amiante. Pendant que des pays interdisent ce minerai sur leur territoire, le Québec continue à le défendre. En effet, Le 22 juin 2011, le Canada impose son veto afin que l’amiante ne soit pas incluse dans la liste des produits dangereux énumérés à l’Annexe III de la convention de Rotterdam de l’Organisation des Nations Unies. Au Canada, la ventes de la chrysolite se chiffrent à 90 M $/année.
Le 16 février 2012, le Centre international de recherche sur le cancer, un organisme de l’Organisation mondiale de la Santé, conclut que l’amiante est cancérigène sous toutes ses formes. Cinquante huit pays incluant les pays membres de l’Union européenne, ainsi que les États-Unis ont banni ou restreint l’utilisation de l’amiante sur leurs territoires.
C’est seulement en septembre 2012, que le gouvernement canadien annonce qu’il ne s’opposera plus à l’inclusion de l’amiante dans la liste des produits dangereux à l’annexe III de la convention de Rotterdam comme il l’a fait à 3 reprises antérieurement. Donc jusqu’à ce jour le Québec et par conséquent le Canada n’ont pas interdit l’utilisation de l’amiante sur leur territoire. Ils considèrent que ce produit n’est pas dangereux s’il est produit et manipulé de façon sécuritaire.
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